Une nation prospère soutient les nouveaux talents et la matière grise est particulièrement appréciée et mise à contribution dans cet effort national. Depuis plusieurs années, les Émirats arabes unis connaissent des changements importants et ce pays en plein essor encourage ses jeunes grâce à un système d’éducation à la pointe et un milieu économique favorisant la création de start-ups.
En juillet dernier, Le cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï avait annoncé le soutien financier d’un million de codeurs arabes dans le but de créer 1 000 entreprises numériques en cinq ans et d’augmenter les investissements dans les startups de 1,5 milliard de Dh à 4 milliards de Dh. Ce programme ambitieux visait également à accorder des visas d’or aux 100 000 meilleurs codeurs.
Des mesures fortes
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ToggleComme chaque année, le 4 janvier, le Cheikh Mohammed marque l’année de son entrée en fonction en tant que souverain de Dubaï en 2006 avec un nouveau projet, généralement axé sur l’éducation et la connaissance. The Great Arab Minds est le grand projet de 2022 qui fera sans doute parler de Dubaï et des Emirats arabes unis.
En début de cette année, le cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum a lancé une nouvelle initiative ayant pour objectif d’identifier et de soutenir 1 000 “grands cerveaux arabes” dans les domaines de la physique, des mathématiques, du codage, de la recherche et de l’économie.
C’est le Musée du futur qui servira de siège pour rassembler les talents. Une collaboration au niveau mondial permettra à cette initiative de dépasser les frontières des Emirats et favorisera un plus grand échange d’idées. Le comité qui dirige le projet est présidé par Mohammed Al Gergawi, président du Musée du futur et ministre des Affaires du Cabinet, Sarah Al Amiri, ministre d’État aux Sciences et présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis, Omar Al Olama, ministre d’État pour l’économie numérique, l’IA et le travail à distance, et Shamma Al Mazrui, ministre d’État à la Jeunesse.
Des moyens financiers considérables
Le plan quinquennal de ce programme est soutenu par un fonds de 100 millions de Dh pour poursuivre la recherche et le développement, et créer un véritable incubateur d’idées en encourageant les talents locaux à se manifester et à marquer leur présence.
Ces dernières années, Dubaï a apporté un soutien considérable à la promotion des jeunes talents arabes dans le cadre d’un effort plus large visant à leur faire une place à l’échelle mondiale. Ceci est important non seulement pour l’émirat de Dubaï, mais pour la région dans son ensemble, qui veut devenir une plaque tournante de la tech du Moyen Orient. Peut-être deviendra-t-il le “Silicon Valley” de la péninsule arabique ? En tout cas, il est certain que les moyens consentis contribueront à l’essor phénoménal des innovations technologiques.
Une tradition millénaire
Dubaï renoue en quelque sorte avec la grande tradition des califats arabes. En effet, durant des siècles, les califes de La Mecque, Damas, Bagdad, du Caire ou d’Istanbul se sont attachés à promouvoir les arts et les sciences. Ce sont notamment grâce à eux qu’ont été préservés et redécouverts en Europe les trésors de la pensée philosophique grecque, les mathématiques. Les Arabes ont grandement contribué à l’essor de l’astronomie, de l’arithmétique, de l’ancêtre de l’appareil photo, la “camera obscura”, de la médecine…
De nombreuses nations ont toujours encouragé l’innovation en offrant des prix. C’est un moyen de s’assurer un avantage stratégique considérable. Un exemple significatif est l’invention du chronomètre de marine par John Harrison qui a pu ainsi remporter, après bien des péripéties, quelques milliers de Livres Sterling sur les 20 000 promis.
En conclusion
Dubaï a fait le choix de se démarquer résolument d’un avenir tout tracé. Visionnaires, les autorités ont opté pour une croissance soutenue, actant de la fin annoncée du pétrole, et visant des objectifs particulièrement ambitieux. Le gouvernement assure donc les conditions propices à l’attraction des investissements étrangers, d’une population dynamique, à la stimulation des meilleurs cerveaux autochtones. Il s’agit donc d’une opportunité tout à fait remarquable pour qui souhaite investir dans une capitale-État particulièrement dynamique, qui fixe désormais les standards d’un renouveau culturel et technologique dans la péninsule arabique.